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Publié le 27 oct 2020Lecture 2 min

Extension d’AMM du durvalumab dans le cancer bronchique à petites cellules (CBPC) étendu

G. LAMBERT, Paris

Déjà autorisé dans le cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) localement avancé chez des patients inopérables avec des tumeurs exprimant PD-L1 ≥ 1, le durvalumab vient de recevoir une AMM dans le CBPC à un stade étendu.

Les CBPC ne représentent pas plus de 10 % des cancers bronchiques, mais il s’agit d’une maladie très agressive, avec une vitesse d’évolution rapide entraînant fréquemment des compressions des voies aériennes et vasculaires médiastinales. La chirurgie d’exérèse n’a pas de place dans la prise en charge du CBPC et le traitement par chimiothérapie, à base de platine (carboplatine ou cisplatine) et d’étoposide, n’a pas changé depuis 25 ans. Une réponse thérapeutique est obtenue dans 60 à 80 % des cas, mais chez plus de la moitié de ces patients il existe une reprogression à 3 mois. Les essais d’immunothérapie de deuxième ligne n’ayant pas fait preuve de leur efficacité, les études cliniques se sont orientées vers l’évaluation d’une immunothérapie de première associée à la chimiothérapie. L’étude CASPIAN Le durvalumab est un Ac monoclonal anti-PD-L1 de type IgG1k entièrement humain qui inhibe sélectivement les interactions entre le récepteur PD-L1 et à la fois ses ligands PD-L1 et CD80. L’étude CASPIAN est une étude multicentrique internationale, randomisée, ouverte de phase III qui a évalué l’efficacité du durvalumab en association ou non avec le tremelimumab et la chimiothérapie de référence à base de carboplatine ou cisplatine et d’étopside versus chimiothérapie seule chez des patients présentant un CBPC au stade étendu et naïf de tout traitement. Les premiers résultats présentés en 2019 ont mis en évidence une diminution du risque de décès de 27 % dans le groupe durvalumab avec une survie globale de 13 mois versus 10,3 mois dans le groupe placebo. À un an, la survie sans progression était respectivement de 17,5 % et 4,7 %. Des données actualisées ont été présentées à l’ASCO 2020 avec un risque de décès réduit de 25 % dans le groupe durvalumab et des médianes de survie actualisée de 12,9 mois versus 10,5 mois dans le groupe chimiothérapie seule. À 24 mois, 22 % des patients traités par durvalumab et 14,4 % de ceux du groupe chimiothérapie seule étaient en vie. Par ailleurs 11 % des patients traités par durvalumab étaient encore en vie et n’avaient pas de progression de la maladie. Les tolérances sont cohérentes dans les deux groupes, les effets indésirables de grade 3-4 atteignant 62,3 % du groupe immunothérapie et 62,8 % du groupe recevant le traitement de référence. Les effets indésirables les plus fréquents avec le durvalumab sont : neutropénie (48,7 %), anémie (38,5 %), nausées (33,6 %), fatigue (32,1 %), alopécie (31,3 %), thrombocytémie (21,1 %) et leucopénie (20 %). Au total, l’étude CASPIAN confirme la prolongation de l’effet du traitement de première ligne qui se traduit par un bénéfice de survie globale. L’immunothérapie modifie l’histoire naturelle de la maladie et améliore la survie des patients. D’après un communiqué de presse du laboratoire AstraZeneca

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