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Actualités

Publié le 18 fév 2021Lecture 3 min

Nouvelles indications pour l’olaparib

Gérard LAMBERT, Paris

Depuis le 2 février, date de la publication des arrêtés au JO, l’olaparib est indiqué et remboursé à 100 % dans le traitement de première ligne des patientes atteintes d’un cancer de l’ovaire avancé de haut grade avec mutation BRCA1/2 et en monothérapie chez les patientes atteintes d’un cancer du sein localement avancé ou métastatique HER2- avec mutation germinale des gènes BRCA1/2.

L’olaparib est un inhibiteur sélectif de l’enzyme PARP impliqué dans les voies de réparations de l’ADN. L’inhibition de cette enzyme induit une non-réparation des cassures à l’origine d’une apoptose des cellules cancéreuses. Lynparza® est aujourd’hui disponible dans 7 indications pour 4 organes (ovaires, sein, prostate, pancréas), ciblant les déficits de recombinaison homologue. Cancer de l’ovaire Le remboursement à 100 % a été obtenu sur la base des résultats de l’étude de phase III, SOLO-1, étude multicentrique randomisée en double aveugle évaluant l’efficacité et la tolérance de l’olaparib à la dose de 300 mg deux fois par jour (en comprimés), en traitement d’entretien chez 391 patientes nouvellement diagnostiquées d’un cancer de l’ovaire avancé avec mutation des gènes BRCA 1/2 et qui étaient en réponse complète ou partielle après une chimiothérapie de première ligne à base de platine. L’olaparib a réduit le risque de progression et de décès de 70 % (HR 0,30 ; IC95% : 0,23-0,41 ; p < 0,0001). Les dernières données de suivi à 5 ans de l’essai SOLO-1 montrent une médiane de survie sans progression de 56 mois dans le bras olaparib, et de 13,8 mois dans le groupe placebo. L’olaparib a permis de réduire le risque de progression de la maladie ou de décès de 67 % (HR 0,33 ; IC95% : 0,25-0,43). Et, après 5 ans, près de la moitié d’entre elles ne présentaient pas de progression de leur cancer (48,3 % des patientes traitées par olaparib vs 20,5 % des patientes sous placebo). Sur le plan de la tolérance, les effets indésirables (EI) de grade ≥ 3 dans le bras olaparib étaient de 40 % vs 19 % dans le bras placebo. Les EI ≥ grade 3 les plus fréquents sous olaparib étaient l’anémie (22 %) et la neutropénie (9 %). Cancer du sein La décision publiée au JO dans le cancer du sein a été établie sur la base des résultats de l’étude pivot de phase III, OlympiAD 7. Cette étude a comparé l’olaparib à une chimiothérapie au choix de l’investigateur (capécitabine, vinorelbine ou éribuline) chez des patients ayant un cancer du sein HER2- avec mutation germinale des gènes BRCA1/2. Avec l’olaparib la médiane de survie sans progression, critère de jugement principal évalué par un comité de revue indépendant, a été de 7,03 mois vs 4,17 mois dans le groupe chimiothérapie, soit une amélioration en valeur absolue de 2,9 mois en faveur de l’olaparib (HR 0,58 ; IC95% : 0,43-0,80 ; p = 0,0009). La diminution du risque de progression ou de décès a donc été de 42 % sous olaparib par rapport au traitement standard. L’efficacité de l’olaparib a également été démontrée sur la SSP2 (1er critère de jugement secondaire) avec une amélioration de 3,9 mois en faveur de l’olaparib (HR 0,57 ; IC95% : 0,40-0,83 ; p = 0,0033), soit une diminution de 60 %. Sur le plan de la tolérance, les effets indésirables de grade ≥ 3 survenus chez > 2 % des patients étaient une anémie (16 %), une neutropénie (6 %), une fatigue/asthénie (6 %), une leucopénie (3 %), une thrombocytopénie (2 %) et des vomissements (2 %).

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