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Publié le 20 avr 2021Lecture 5 min

Quatre nouvelles indications pour l’olaparib

Gérard LAMBERT, Paris

Dans le cadre d’un dispositif post-ATU de cohorte, l’olaparib est désormais indiqué, lorsqu’il est prescrit avec le bévacizumab, dans le traitement d’entretien des femmes atteintes d’un cancer de l’ovaire avancé associé à un défaut de recombinaison homologue (HDR+) défini par une mutation des gènes BRCA1/2 et/ou une instabilité génomique. Trois autres avancées relatives à cet inhibiteur de PARP ont également été annoncées dans les cancers du sein, de la prostate et du pancréas.

L’olaparib est un inhibiteur sélectif de l’enzyme PARP qui est impliquée dans les voies de réparation de l’ADN. L’inhibition de cette enzyme induit une non-réparation des cassures à l’origine d’une apoptose des cellules cancéreuses. Lynparza® est aujourd’hui disponible dans 7 indications pour 4 organes (ovaires, sein, prostate, pancréas), ciblant les déficits de recombinaison homologue. Cancer de l’ovaire Le remboursement à 100 % dans le traitement d’entretien des femmes présentant une forme avancée de cancer de l’ovaire, des trompes de Fallope ou péritonéal primitif a été obtenu sur la base des résultats de l’étude internationale de phase III, PAOLA-1. Cet essai randomisé, en double aveugle, visait à évaluer l’efficacité et la tolérance de l’olaparib en association au bévacizumab, comparé au bévacizumab seul en traitement d'entretien en première ligne du cancer de l'ovaire avec ou sans mutation des gènes BRCA. Les résultats ont montré une augmentation significative de la survie sans progression (PFS) par rapport au bévacizumab seul (22,1 vs 16,6 mois) dans l’ensemble de la population de l’étude, soit une réduction du risque de progression de 41 %. Chez les patientes présentant un déficit de recombinaison homologue (HRD+) incluant une mutation du gène BRCA, la réduction du risque de progression était encore plus élevée, avec un gain de survie sans progression de 19,5 mois, soit une PFS de plus de 3 ans (37,2 vs 17,7 mois). Aujourd’hui, le testing HRD à la recherche d’un déficit de recombinaison homologue permet d’identifier les 50 % de femmes atteintes d’un cancer de l’ovaire avancé de haut grade qui sont susceptibles de bénéficier d’un traitement par inhibiteur de PARP. Lynparza® a également obtenu son inscription au remboursement en pharmacie d’officine pour une utilisation en monothérapie dans le traitement des patientes atteintes d’un cancer épithéliale avancé (FIGO III et IV) de haut grade de l’ovaire, des trompes de Fallope ou péritonéal primitif avec mutation (germinale et/ou somatique) des gènes BRCA1/2, et qui sont en réponse partielle ou complète à un traitement de première ligne par chimiothérapie à base de platine. Cette indication a été délivrée suite à la publication des résultats de l’étude SOLO-1, étude multicentrique randomisée en double aveugle évaluant l’efficacité et la tolérance de l’olaparib à la dose de 300 mg deux fois par jour (en comprimés), en traitement d’entretien chez 391 patientes nouvellement diagnostiquées d’un cancer de l’ovaire avancé avec mutation des gènes BRCA 1/2 et qui étaient en réponse complète ou partielle après une chimiothérapie de première ligne à base de platine. L’olaparib a réduit le risque de progression et de décès de 70 % (HR : 0,30 ; IC95% : 0,23-0,41 ; p < 0,0001). Les dernières données de suivi à cinq ans de l’essai SOLO-1 montrent une médiane de survie sans progression de 56 mois dans le bras olaparib, et de 13,8 mois dans le groupe placebo. L’olaparib a permis de réduire le risque de progression de la maladie ou de décès de 67 % (HR : 0,33 ; IC95% : 0,25-0,43). Après cinq ans, près de la moitié des patientes ne présentaient pas de progression de leur cancer (48,3 % des patientes traitées par olaparib vs 20,5 % des patientes sous placebo). Sur le plan de la tolérance, les effets indésirables (EI) de grade ≥ 3 dans le bras olaparib étaient de 40 % vs 19 % dans le bras placebo. Les EI ≥ grade 3 les plus fréquents sous olaparib étaient l’anémie (22 %) et la neutropénie (9 %). Cancer du sein Dans le cancer du sein, l’olaparib a obtenu un remboursement en pharmacie d’officine pour le traitement des formes localement avancées ou métastatiques HER2-négatif, présentant une mutation germinale des gènes BRCA1/2 et ayant précédemment été traités par anthracycline et taxane au stade (néo)adjuvant ou métastatique. Les patients avec récepteurs hormonaux positifs (RH+) doivent également avoir présenté une progression pendant ou après une hormonothérapie antérieure ou être considérés comme non éligible à l’hormonothérapie. Cette indication a été établie sur la base des résultats de l’étude pivot de phase III, OlympiAD 7. Cette étude a comparé l’olaparib à une chimiothérapie au choix de l’investigateur (capécitabine, vinorelbine ou éribuline) chez des patients ayant un cancer du sein HER2- avec mutation germinale des gènes BRCA1/2. Avec l’olaparib, la médiane de survie sans progression, critère de jugement principal évalué par un comité de revue indépendant, a été de 7,03 mois vs 4,17 mois dans le groupe chimiothérapie, soit une amélioration en valeur absolue de 2,9 mois en faveur de l’olaparib (HR = 0,58 ; IC95% : 0,43-0,80 ; p = 0,0009). La diminution du risque de progression ou de décès a donc été de 42 % sous olaparib par rapport au traitement standard. L’efficacité de l’olaparib a également été démontrée sur la PFS2 (1er critère de jugement secondaire) avec une amélioration de 3,9 mois en faveur de l’olaparib (HR : 0,57 ; IC95% : 0,40-0,83 ; p = 0,0033), soit une diminution de 60 %. Sur le plan de la tolérance, les effets indésirables de grade ≥ 3 survenus chez > 2 % des patients étaient une anémie (16 %), une neutropénie (6 %), une fatigue/asthénie (6 %), une leucopénie (3 %), une thrombocytopénie (2 %) et des vomissements (2 %). Prostate Lynparza® est également indiqué en monothérapie pour le traitement des patients adultes atteints d’un cancer de la prostate métastatique résistant à la castration, avec mutation (germinale et/ou somatique) des gènes BRCA1/2 et dont la maladie a progressé après un traitement antérieur incluant une hormonothérapie de nouvelle génération. La Commission européenne a approuvé l’octroi de cette extension d’indication le 3 novembre 2020, sur la base des résultats de l’étude PROfound qui a montré un allongement de la survie globale de 5,7 mois et une réduction du risque de mortalité́ de 37 % chez les patients mutés BRCA1/2. Cancer du pancréas métastatique Depuis le 29 octobre 2020, Lynparza® 100 et 150 mg est disponible et pris en charge dans le cadre d’un dispositif post-ATU de cohorte lorsqu’il est prescrit en monothérapie pour le traitement d'entretien des patients adultes atteints d’un adénocarcinome du pancréas métastatique avec mutation germinale des gènes BRCA1/2 et dont la maladie n’a pas présenté de progression après au moins 16 semaines d’une chimiothérapie de première ligne à base de platine. Cette extension d’indication s’appuie sur les résultats de l’étude POLO conduite chez des patients ne progressant pas depuis au moins 16 semaines d’un traitement de première ligne à base de sel de platine. Elle a mis en évidence un allongement de la PFS (7,4 mois vs 3,8 mois) chez ceux traités par olaparib comparés à ceux recevant un placebo. D'après un communiqué AstraZeneca & MSD

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