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Cancérologie générale

Publié le 07 déc 2022Lecture 2 min

Cancer de la prostate : HIF1A et TGM2, des protéines d’intérêt

Sylvie LE GAC, Paris

Des chercheurs de l’Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire de Strasbourg ont identifié une molécule clé dans la progression des cancers de la prostate, ainsi qu’un marqueur biologique du risque de récidive après chirurgie.

Le dosage du PSA (antigène spécifique prostatique) ne permet pas de discerner des tumeurs dites indolentes, qui évolueront peu, de celles qui deviendront agressives et doivent être rapidement traitées. Disposer de biomarqueurs de la progression de ce cancer améliorerait considérablement son diagnostic et aiderait à la décision de traiter ou non. L’équipe de Daniel Metzger (unité 1258 Inserm/CNRS/Université de Strasbourg) a conceptualisé un modèle murin génétiquement modifié permettant de suivre l’apparition des premières cellules cancéreuses prostatiques et leur évolution sur plusieurs semaines jusqu’à la formation d’une tumeur. L’utilisation de la technique du « séquençage d’ARN en cellule unique » a permis aux chercheurs d’identifier les gènes exprimés par chaque cellule, et cela à différents stades de progression de la tumeur, précancéreux puis cancéreux. De plus, ce travail a été effectué non seulement sur des cellules tumorales, mais aussi sur celles de leur microenvironnement. Leurs travaux montrent que la protéine HIF1A est surexprimée dès le stade précancéreux, et cette surexpression se maintient dans les cellules malignes comme dans le microenvironnement. Les voies de signalisation induites par HIF1A — qui jouent un rôle dans le métabolisme énergétique, la croissance ou encore la survie cellulaire — sont elles-mêmes suractivées. « En utilisant des souris déficientes en HIF1A ou en bloquant chimiquement l’activité de cette protéine, nous avons observé que les tumeurs cessent de se développer. Nous disposons donc d’une nouvelle cible thérapeutique intéressante pour tenter de bloquer l’évolution du cancer au moment du diagnostic. » L’expression de HIF1A est habituellement déclenchée par un déficit en oxygène (hypoxie), pour protéger les tissus. Et comme l’ont démontré les chercheurs, c’est également le cas ici. La prolifération rapide des cellules conduit en effet à une hypoxie locale. Les chercheurs strasbourgeois ont par ailleurs démontré à partir d’analyses d’échantillons tumoraux de prostatectomie que la surexpression d’une autre protéine, la transglutaminase 2, dans les cellules cancéreuses, à un stade plus avancé, était corrélée au risque de rechute et de décès prématuré. Sa valeur pronostique est encore à confirmer et les scientifiques s’attèlent désormais à valider l’intérêt du dosage de TGM2 en vie réelle.

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