publicité
Facebook Facebook Facebook Partager

Actualités

Publié le 07 mar 2023Lecture 3 min

Cancers colorectaux : Gustave Roussy à l’avant-garde d’une prise en charge personnalisée

Sylvie LE GAC, Paris

Mars Bleu est l’occasion de sensibiliser au cancer colorectal, l’un des cancers les plus fréquents en France avec près de 43 000 nouveaux cas par an. Détecté à un stade précoce, ce cancer se guérit dans 9 cas sur 10. En revanche, au stade métastatique, la guérison est beaucoup plus difficile à obtenir malgré la mise en œuvre de traitements plus lourds. Les équipes de recherche de Gustave Roussy se mobilisent pour proposer de nouvelles options de traitements et une meilleure prise en charge aux patients. Tour d’horizon des avancées scientifiques, technologiques et cliniques.

  Des avatars tumoraux pour mieux prédire l’efficacité thérapeutique Une étude pilote ouverte en 2021 à Gustave Roussy, ORGANOTREAT-01 vise à évaluer la faisabilité et l’efficacité de la médecine personnalisée basée sur les organoïdes chez des patients souffrant d’un cancer colorectal avancé et en rechute. Les organoïdes sont cultivés au laboratoire à partir des cellules tumorales prélevées chez le patient. Ils conservent les caractéristiques de la tumeur d’origine et constituent donc de véritables avatars tumoraux. Les résultats intermédiaires indiquent que pour les 30 premiers patients inclus dans l’étude, des organoïdes ont pu être produits avec succès pour près des deux tiers d’entre eux. Un panel de 25 traitements, chimiothérapies ou thérapies ciblées ont été testés sur ces organoïdes (chimiogramme) dans un délai compatible avec la prise en charge des patients après discussion en RCP. ORGANOTREAT-01 est la première étude au sein de ce programme qui se poursuivra avec une étude d’efficacité de phase II/III, ORGANOTREAT-02A, dédiée au cancer du pancréas, dont l’ouverture est prévue fin 2023.   Signature génétique de cancer colique à évolution métastatique Le Dr Maximiliano Gelli, chirurgien viscéral et chercheur au sein du laboratoire de Fanny Jaulin, a découvert une signature génétique au sein de la tumeur primitive de cancer colique permettant de prédire quel site sera métastatique, foie ou péritoine. Ses travaux ouvrent des perspectives qui pourraient changer la prise en charge clinique en permettant, soit une détection précoce grâce à une surveillance accrue, soit une intensification des traitements pour les patients à haut risque de développer des métastases.   L’ADN tumoral circulant pour augmenter les taux de guérison • CIRCULATE-PRODIGE 70 est une étude clinique de phase III randomisée promue par Unicancer, dont l’objectif est d’utiliser l’ADN tumoral circulant (ADNtc) comme outil de décision thérapeutique chez des patients opérés d’un cancer du côlon localisé (stade 2). Actuellement, les patients ne reçoivent pas de chimiothérapie après la chirurgie et les taux de guérison atteignent les 80 %. Cependant, il est possible pour un petit groupe de patients de retrouver de l’ADN tumoral circulant après la chirurgie. Cet ADN est le témoin de la présence d’une maladie résiduelle probable mais non détectable avec les autres techniques. Dans ce cas particulier, il a été montré que les patients concernés présentent un risque de rechute de 50 %. L’étude CIRCULATE-PRODIGE 70 vise à augmenter le taux de guérison pour ces patients dont le risque de rechute est plus élevé en leur administrant une chimiothérapie postopératoire afin d’éliminer la maladie résiduelle. « Des premiers résultats intermédiaires sont attendus courant 2023 », a indiqué la Dr Léonor Benhaïm, chirurgienne, membre du comité de pathologie digestive de Gustave Roussy et coordinatrice de cette étude. • L’étude PRODIGE 88-CIRCULATE PAC, qui sera promue par Unicancer, s’adresse à des patients atteints d’un cancer du côlon de stade 3 (avec atteinte ganglionnaire mais sans présence de métastase) qui reçoivent tous une chimiothérapie après la chirurgie. L’objectif ici est de déterminer si la poursuite de la chimiothérapie pourrait augmenter le taux de guérison des patients lorsque de l’ADN tumoral est détecté dans une prise de sang. Les premiers patients seront inclus courant 2023 et répartis de manière aléatoire entre un groupe recevant une chimiothérapie et un autre bénéficiant d’une surveillance classique.

Attention, pour des raisons réglementaires ce site est réservé aux professionnels de santé.

pour voir la suite, inscrivez-vous gratuitement.

Si vous êtes déjà inscrit,
connectez vous :

Si vous n'êtes pas encore inscrit au site,
inscrivez-vous gratuitement :

Version PDF