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Pneumologie

Publié le 23 avr 2023Lecture 2 min

ELCC 2023 et CBNPC - Données pour les 2es lignes thérapeutiques

Édouard AUCLIN, Hôpital européen Georges Pompidou, Paris

Beaucoup de résultats décevants concernant l’association inhibiteur de tyrosine kinase anti-VEGF et immunothérapie en 2e ligne de traitement des CBNPC. De nouvelles associations d’immunothérapies sont en cours d’évaluation ; une nouvelle classe thérapeutique anti-LAG3 associée à l’immunothérapie semble prometteuse dans un sous-groupe de patients avec une expression tumorale de PD-L1 ≥ 50 %.

Pas d’efficacité de l’association cabozantinib + atézolizumab comparée au docétaxel Après chimio-immunothérapie dans les CBNPC, le traitement de référence est le docétaxel en monothérapie. Il y a un besoin non pourvu dans cette situation. L’association cabozantinib + atézolizumab en L2 après progression sous chimio-immunothérapie avait montré une efficacité prometteuse dans l’étude COSMIC-021(1) (cohorte 7, n = 81, ORR = 19 %). L’étude CONTACT-01* évaluait l’association cabozantinib + atézolizumab (n = 186) comparée au docétaxel (n = 180) dans les CBNPC (carcinome épidermoïde et adénocarcinome) ayant progressé sous chimiothérapie et immunothérapie (concomitant ou séquentiel). Les résultats du critère de jugement principal, survie globale, étaient présentés lors de l’ELCC 2023. Il n’y avait pas de différence entre les deux bras en termes de survie globale (médiane 10,7 vs 10,5 mois) ni en termes de taux de réponse (11 % vs 13,3 %). De même le taux d’effets indésirables G3-5 était identique entre les groupes (39 % vs 35 %). L’étude des sous-groupes suggérait que les patients atteints d’un carcinome épidermoïde ou ayant répondu plus de 6 mois à l’immunothérapie bénéficiaient davantage de la combinaison cabozantinib-atézolizumab. Des données de survie comparables ont été observées dans les études de 2e ligne associant le docétaxel au nintédanib(2) ou au ramucirumab(3), avant l’avènement de l’immunothérapie. Malgré ces résultats décevants, d’autres combinaisons sont à l’étude après progression sous chimiothérapie et immunothérapie dans les CBNPC. C’est le cas du pembrolizumab + ramucirumab qui a montré un bénéfice comparé à une chimiothérapie dans une phase 2 randomisée(4). D’autres résultats sont à venir dans cette indication. Combinaison anti-LAG3 et anti-PD1 en deuxième ligne : une efficacité modérée Une autre étude de phase 2** investiguant une combinaison d’immunothérapie après progression sous une 1re ligne comprenant de l’immunothérapie. Trente-six patients ont été traités par eftilagimod (anti-LAG3) et pembrolizumab. Plus de 70 % d’entre eux avaient un adénocarcinome, et 67 % avaient reçu une combinaison de chimio-immunothérapie en première ligne. Le taux de réponse (critère de jugement principal) était décevant avec seulement 8,3 % de réponse objective. Un tiers des patients avaient un contrôle tumoral. La PFS médiane était de 2,1 mois. Le taux de réponse semblait plus élevé chez les patients ayant une expression tumorale de PD-L1 ≥ 50 % (n = 6, 33,3 % de réponse). Cette association pourrait être intéressante dans cette population sélectionnée, mais de plus amples études sont nécessaires pour confirmer un bénéfice éventuel. D’après les communications orales au Congrès européen sur les cancers du poumon (ELCC, 29-01 avril 2023) à Copenhague (Danemark).

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