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Cancérologie générale

Publié le 18 déc 2023Lecture 2 min

L’olanzapine à dose réduite : une option à considérer dans la prévention des nausées chimio-induites

Fanny LE DU, CRLCC Eugène Marquis, Rennes

L’olanzapine, un antipsychotique initialement développé pour le traitement de la schizophrénie, est depuis longtemps étudié en oncologie en raison de ses propriétés antiémétiques. Les sociétés savantes, l’intègrent dans les arbres décisionnels de la gestion des nausées/vomissements (N/V) induites par les traitements. Cependant, la somnolence associée à son utilisation limite fréquemment son adoption, la réservant souvent comme option après l'échec de la trithérapie standard pour les chimiothérapies hautement émétisantes (utilisation combinée d'un antagoniste NK1, d'un antagoniste 5-HT3 et de corticostéroïdes)(1).

L’essai clinique indien de phase III, OLAnzaPiNE, a comparé en ouvert deux dosages d’olanzapine (2,5 mg/j ou la dose standard de 10 mg/j, de J1 à J4) en association avec la trithérapie standard, pour la prévention des N/V post-chimiothérapie (EC avec doxorubicine > 60 mg/m2 ou cisplatine > 70 mg/m2). L'objectif principal de cette étude était d'évaluer la proportion de patientes atteignant un contrôle complet des N/V, défini par l'absence de vomissements, l'absence d'utilisation d'antiémétiques supplémentaires, ainsi que des nausées de grade inférieur ou égal à 1, au cours des 5 jours suivant l'administration de la chimiothérapie. Ces paramètres ont été recueillis à partir du journal quotidien tenu par les patients. Les symptômes tels que les nausées, les vomissements et la somnolence diurne ont été évalués à l'aide de deux échelles : l'une catégorielle (0 : aucun, 1 : léger, 2 : modéré et 3 : grave), et la seconde visuelle analogique (avec des scores allant de 0 (aucun) à 10 [très grave]). Parmi les 275 patients soumis à la randomisation : 94 % étaient des femmes, 91 % étaient en traitement pour un cancer du sein et 92 % recevaient des anthracyclines. La proportion de patients présentant un contrôle complet des N/V dans le groupe olanzapine à dose réduite par rapport au groupe à dose standard étaient respectivement de 44,7 % versus 43,7 % (p = 0,87). Ces résultats demeurent constants à la fois pendant la phase aiguë (0 à 24 heures après la perfusion) avec des taux de contrôle de 50 % et 48,9 % (p = 0,856), et pendant la phase retardée (de 25 heures à 5 jours), avec des taux respectifs de 50,8 % et 58,5 % (p = 0,163). En ce qui concerne la tolérance, les patients du groupe recevant une faible dose d'olanzapine ont manifesté une somnolence diurne (tous grades confondus) moins fréquente que ceux du groupe recevant la dose standard, avec des pourcentages respectifs de 65,2 % et 89,6 % (p < 0,001). De plus, les patients du groupe à faible dose étaient significativement moins enclins à éprouver une anorexie après la perfusion.   Conclusion L’olanzapine à la dose réduire de 2,5 mg n’est pas moins efficace que l’olanzapine à la dose standard de 10 mg dans la prévention des nausées-vomissements chimio-induites. Cette réduction de posologie permet cependant une meilleure tolérance avec réduction de la somnolence diurne.

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