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Onco-hémato

Publié le 18 avr 2024Lecture 2 min

SFH 2024 | LAM et accès au traitement optimal - Des facteurs socio-démographiques en cause, une démonstration par l’IA

Sophie CARRILLO, Paris

Les patients atteints de leucémie aiguë myéloïde (LAM) non admis dans une unité spécialisée en hématologie lors du parcours de soins ont moins accès au traitement curatif. L’objectif du travail de K.M. Atsou (CHU Dijon-Bourgogne, Inserm U1 231) et collaborateurs a été de déterminer si l’accès à un traitement curatif optimal était affecté par des facteurs non biologiques. Ils ont utilisé des algorithmes d’apprentissage automatique.

Méthodologie Mille trente-trois cas incidents provenant de 3 départements français ont été examinés. Les patients traités dans les 5 jours post diagnostic par des hématologies académiques ont été considérés comme le groupe de référence (n = 297). Un modèle de gradient boosting machine a été entrainé sur 80 % (n = 236) des données du groupe de référence puis validés sur les 20 % (n = 59) restant. Ensuite, le GBM a été utilisé pour prédire le traitement des patients (« traitement curatif » si chimiothérapie intensive et « non traité » si autre) en fonction de leurs caractéristiques clinico-biologiques. Enfin, par une régression logistique multivariable, les auteurs ont déterminé l’association entre le traitement non-optimal (patient non traité mais prédit traité) et les facteurs non biologiques (sexe, quintile-EDI, ville de résidence, distance/temps de trajet). Ces analyses ont été répétées 1 000 fois pour réduire les incertitudes de prédictions. Les patients prédits, comme non-traités, ont été exclus car non informatifs sur l’accès au traitement curatif (n = 471).   Résultats Au total, 85 % (252/297) des patients référents avaient été traités versus 33 % (247/736). L’âge (68,3 %), une LAM/SMD secondaire (15,8 %) et le sous-type LAM-autre (5,4 %) étaient les facteurs les plus prédictifs du traitement. Un traitement non optimal a été identifié chez 102 patients (10 %). Résider en Basse-Normandie (0,65 ; IC95% : 0,5-0,8) ou à plus de 30 minutes d’un hôpital académique était fortement associé à un traitement non optimal.   Conclusion Les auteurs concluent qu’il existe des disparités géographiques dans l’accès au traitement curatif qui sont potentiellement liés à des déserts médicaux ou des différences institutionnelles d’accès aux soins. Des efforts doivent être déployés pour réduire ces inégalités.

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