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Technologie

Publié le 29 déc 2022Lecture 5 min

L’angio CT Alphenix™ 4DCT : système multimodal pour une radiologie interventionnelle augmentée

Interview de Julien FRANDON, radiologue interventionnel et responsable de l’Unité fonctionnelle du secteur interventionnel, CHU de Nîmes

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ONCOLAB - Pourriez-vous vous présenter ainsi que votre activité clinique ? Quelle est votre spécialté ? J. FRANDON - Je suis radiologue interventionnel et responsable de l’Unité fonctionnelle du secteur interventionnel au CHU de Nîmes depuis novembre 2015. Notre groupe médical est principalement structuré en deux équipes : une équipe s’occupe de l’ostéo-articulaire et une autre des tissus mous. Notre activité principale est l’oncologie. Cela représente environ 70 % de notre activité. ONCOLAB - Pourquoi votre structure avait-elle besoin de la solution Alphenix™ 4DCT ? J. FRANDON - Avant l’Alphenix™ 4DCT, nous étions équipés d’une salle capteur plan classique et d’un scanner. Nous avions de plus en plus de procédures hybrides nécessitant un abord sous scanner pour plus de précision et un guidage par capteur plan pour voir la progression des produits ou leur injection. Nous avions donc vraiment besoin d’une salle « all inclusive ». Canon Medical nous a proposé l’Alphenix ™4DCT en novembre 2020. Nous avons été séduits par le côté « tout-en-un » et notamment par la fusion d’images. Ce qui nous intéressait vraiment c’était la fusion vasculaire sur le capteur plan. Nous nous sommes lancés dans l’embolisation de prostate car nous avons une expertise sur le sujet et nous rencontrions des limites avec le CBCT. Aujourd’hui, nous avons la précision isométrique millimétrique dans les trois plans. Nous pouvons faire de la perfusion grâce au scanner large détecteur qui permet de couvrir 16 cm en une seule rotation. ONCOLAB - Qu'est ce que cet équipement vous apporte et comment améliore-t-il la manière de prendre en charge vos patients ? J. FRANDON - L’acquisition de l’Alphenix™ 4DCT nous a permis de simplifier notre flux patients. Avant quand nous avions un patient–un geste, nous nous demandions : « Est-ce que je le mets sous scan, sous capteur plan ou sous échographie ? » Maintenant grâce à la salle multimodale, on ne se pose plus la question : je sais que je peux tout faire. Mon patient, je peux le prendre en charge soit sous scanner ou sous angio, c’est parfait. Nous n’avons plus la nécessité de reprogrammer des patients. Tous les gestes compliqués pour lesquels je ne sais pas si je vais réussir à bien voir, je les mets dans la salle Alphenix™ 4DCT. Je sais aussi que je peux avoir les nouvelles modalités de guidage avec les abords mixtes. Par exemple, nous faisons maintenant un abord artériel, nous injectons directement dans l’artère mésentérique supérieure ; et son retour veineux nous permet d’avoir un rehaussement hépatique portal pur, ce qu’on appelle le portoscan. Ce portoscan nous permet de bien dégager tout ce qui n’est pas de parenchyme hépatique, et donc ainsi d'observer même des métastases « invisibles » avec les injections classiques. Nous n’avons donc plus aucun problème de déprogrammation, ce qui est vraiment très intéressant. ONCOLAB - Le système est équipé d'un scanner large détecteur, Aquilion One. Quelles sont les spécificités de ce scanner et que vous apportent-elles au quotidien ? J. FRANDON - Nous avons fait le choix lors de l’achat de l’Alphenix™ 4DCT d’avoir un scanner large détecteur car nous souhaitions travailler sur le foie. L’avantage est qu’avec l’acquisition de 16 cm par rotation, le foie est directement visible sans faire d’hélice. Ce qui est intéressant, c’est que rien ne bouge et vous avez des acquisitions volumiques en instantané. L’avantage de cet instantané, c’est qu’il peut être répété dans le temps avec une définition temporelle exceptionnelle permettant d’obtenir des cartographies perfusionnelles. Étant donné que nous travaillons aussi beaucoup sur la prostate, cela nous permet à la fois d’avoir une imagerie de perfusion et une cartographie 3D des vaisseaux car dans les 16 cm, nous arrivons à avoir à la fois notre prostate et nos artères prostatiques qui naissent de l’artère hypogastrique. ONCOLAB - Le scanner Aquilion One de Canon Medical dispose d'un mode d'acquisition innovant, la Sure Subtraction. Quels sont les avantages de cette technique dans votre pratique ? J. FRANDON - Le principe du module « Sure Subtraction » est similaire à ce que nous pouvons faire en angiographie avec une séquence DSA mais cela est réalisé en scanner de façon totalement automatisée. Nous faisons un premier masque à très basse dose, ce qui est très peu exposant aux rayons X, puis une acquisition artérielle qui nous permet d’obtenir une soustraction parfaite. Nous obtenons alors automatiquement un volume vasculaire et un volume osseux. Sur la prostate, cela nous prenait du temps en segmentation car certains vaisseaux à proximité du sacrum étaient supprimés sur les consoles et nous devions réaliser une segmentation manuelle. Aujourd’hui, nous nous servons tout le temps du Sure Subtraction, et également dans le foie. Grâce à la soustraction, nous pouvons, par exemple, observer s’il y a une réelle prise de contraste d’un nodule déjà traité ou bien s’il s’agit du Lipiodol® d’une ancienne procédure. ONCOLAB - Votre système a récemment été upgradé, pouvez-vous nous en dire plus sur le principal apport de cette évolution dont vous avez bénéficié ? J. FRANDON - L’upgrade s’est fait en deux parties. La première concerne l’installation d’un nouveau module : l’auto-registration. Il s’agit d’un module permettant de réaliser de la fusion automatique sans nécessité de réaliser de la scopie de face et de profil pour recaler le volume CT sur la scopie. Cela fonctionne très bien et nous a permis d’optimiser notre workflow. Nous avons également eu l’upgrade de la tablette tactile CT pour tous les gestes percutanés. Nous étions demandeurs car avant cela, nous étions assez dépendants des manipulateurs. Nous sommes très satisfaits de cet upgrade qui nous a permis de gérer en autonomie l’intégralité des gestes percutanés CT. Ce sont vraiment des plus pour la fluidité de notre activité, ainsi que pour l’optimisation de gestion de notre personnel. ONCOLAB - Votre AlphenixTM 4DCT est équipé du module de reconstruction basé sur de l'intelligence artificielle AiCE. Qu'est-ce que cela apporte en pratique ? J. FRANDON - Lorsque nous faisons de l’interventionnel, nous pouvons accepter une image bruitée puisque le but est simplement de pouvoir se guider même en Low Dose. Néanmoins, certains opérateurs demandaient une augmentation de la dose pour réduire le bruit. Depuis que nous avons l’AiCE, nous n’avons plus ce problème. Le bruit de l'image est supprimé avec l'AiCE, tout en gardant la texture et sans qu'il n'y est de déformation.. Ainsi, nous pouvons travailler en Ultra Low Dose. ONCOLAB - Que pensent les patients de la solution AlphenixTM 4DCT ? J. FRANDON - Au final, on se rend compte que certains patients se documentent et qu’ils viennent nous voir justement parce que nous avons l’Alphenix™ 4DCT. Ils savent que le geste sera beaucoup plus précis. Le fait d’avoir le système de guidage multimodal avec le scanner large détecteur est clairement un avantage.  

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